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16 et 17 septembre 2011,

Halle des Expositions, Delémont

 

Scénario

ROLES

Rôle

Distribution

Rôle

Distribution

Théo, le revenant

Raph

L’inspecteur Loupe en poche

Erine V.

Béat, le prêtre

Sabine Cortat

Les jardiniers

Baptiste, Gaël, Ludo

Irma, la chapelière

Noémie F.

Famille Nouvelle, 4 personnes, dont Greg

M. : Christelle B.

Mme : Valè

Enfants : Guillaume L., Marie J. (Greg)

Fam. Boyaux, boucherie, 2 enfants

M. : Brigitte

Mme : Marilyne

Enfants : Fanny Houl. Laura Ch.

Greg, fils de la famille nouvelle et amoureux d’Anaïs

Marie J.

M. et Mme Allegretto, café, Pierre-Yves, Fleurette, 1 fille

M. : Marion B.

Mme. : Mélanie F.

Enfant : Carine F.

Erta, meilleure amie d’Anaïs et fille au pair

Marie D.

M. Delordre, policier

Marie L.

Membres Fanfare

FUIC

M. Enlois, Maire, femme et 2 enfants, dont Mathieu

M. : Amélie F.

Mme : Julie C.

Mathieu : Guillaume M.

Enfant : Jenny L.

Le chœur jeune

Julie B., Aline C., Laura C., Sorenza C., Elodie C., Fanny C., Tess E., Paul F., Aurore F., Loris G., Chloé H., Noa M., Thaïs, O., Julie P., Céline R., Ilona S., Solane., Amélia, Xénia

M. DuSavoir, Maître, célibataire

Justine

Les élèves

Morgane, Guillaume B., Jonas B., Madeline C., Joanna, Benjamin, Evelyne, Lauranne, Pauline

M. et Mme Levure, boulangers, 4 en famille, dont Anaïs

M. : Jessica

Mme : Marion F.

Enfants : Julia (Anaïs), Marine L.

Les touristes

Léo, Larah, Méline, Chloé Hou., Mélanie M., Noa R., Caleb,

Anaïs, fille boulan., amoureuse de Théo

Julia

Les anciens de la chorale

Les anciens membres

Mathieu, meilleur ami Théo, fils maire

Guillaume M.

   

 

 

ACTE I

 

BALLET : ORAGE

 

(Tout est dans la nuit, bruits d’orages, éclairs. Une silhouette s’avance depuis le fond de la salle, personne détrempée avec une grande pèlerine et un grand chapeau).

 

Théo : Dur, c’est dur d’avancer dans le noir, sans rien y voir, sans savoir où aller.

 

(L’orage gronde de plus belle).

 

Théo : Tout compte fait, je sais ce que je recherche. Mais où le trouver. Moi qui, il y a tellement d’années, ai dû fuir mon nid. Comment à présent le retrouver ? Et surtout, comment vais-je le trouver ?

 

(Une musique s’élève dans la nuit, alors que la tempête se calme). (Mettre bancs en place)

 

Théo : Tiens, j’entends au loin une musique qui m’est familière. Serait-ce celle de mes chimères ou celle de ma terre ?

 

CHANT : CHASSEUR D’ARC-EN-CIEL (les musiciens continuent de jouer le chant

 

(Dans le matin qui se lève, on découvre le village et ses personnages figés).

 

(Théo se réfugie dans un bosquet. Le village commence à s’animer, à mettre les choses en place et chacun parle de son quotidien……..)

 

Tous à leur manière :

M. Enlois : Décidément, la tempête a été terrible la nuit passée….

M. Boyaux : Quel temps de chien.

Mme Enlois : Et votre fils a bien réussi ses contrôles ?

M. Levure : Il faut que je me dépêche pour livrer ma marchandise à temps.

Fleurette : Pierre-Yves sort les tables de la terrasse, ce n’est pas parce que tu as fait la fête hier soir qu’il faut te défiler….

Mme Enlois : Et dire que l’été est déjà terminé. Trop court….

Mme Boyaux : Mais vous n’avez rien à vous plaindre, vous êtes partis en vacances, vous, au moins….

M. DuSavoir : Je dois accueillir de nouveaux élèves, ce n’est rien les gosses, c’est les parents !!!!

Père Béat : Pour les siècles des siècles, amen…

 

CHANT : IL Y A

 

(Chacun reprend son quotidien à son poste défini). (Les élèves arrivent à l’école).

 

M. DuSavoir : Bonjour les enfants, passé de bonnes vacances !

 

Elève 1 : ouais….. Déjà fini

Elève 2 : pas envie de recommencer

Elève 3 : j’ai la tête en vacances

Elève 4 : Mais monsieur, nous sommes vraiment obligés d’apprendre ?

 

M. DuSavoir : je vous comprends mes enfants. Mais sans apprendre, vous ne pourrez rien faire. Vous devez avoir une base et il est de mon devoir de vous inculquer le maximum de connaissances. Nous allons commencer gentiment par la littérature. Jean De La Fontaine, vous connaissez ?

 

Elève 5 : Oui c’est celui qui donne de l’eau au milieu du village

Elève 6 : Ou mieux, celui qui nous en renverse sur la tête depuis là-haut….

 

M. DuSavoir : non, c’est un écrivain du 17ème siècle et je vais vous apprendre ses fables. Et encore une question pour voir vos connaissances : qui a inventé l’école ?

 

CHANT : SACRÉ CHARLEMAGNE

 

(Théo est réveillé depuis les bruits du village).

 

Théo : Mais cette nuit, je me suis posé nulle part et voilà que je découvre un village. Charmant ce bled. Cette place pleine de vie. Je pourrai enfin poser mes bagages et profiter un peu.

 

(Pas loin de lui, un homme arrive).

 

Mathieu : Bonjour vous, que faites-vous là ?

 

(Théo le regarde apeuré, choqué)

Mathieu : Mais vous êtes muet ou quoi ? Répondez quelque chose ? Do you speak english ? Sprechen Si deutsch ? Parlare italiano ? Moi je suis le fils du maire de ce village. Je me promène souvent dans le coin. C’est un endroit riche en gibier et nous pourrons bientôt commencer la chasse. (Pendant que Mathieu parle, Théo s’enfuit). Nous trouvons une bonne palette de gibier, du cerf, du sanglier…. Mais où êtes-vous ? Hé ho… Bizarre ce gars.

 

CHANT : JE TE DONNE

 

(Sur la place du village, des bancs ont pris place. Les femmes du village s’y retrouvent).

 

Mme Levure : Vous vous rendez compte que cette mauvaise d’Irma va raconter partout alentours que mon pain sent le plastique.

 

Mme Boyaux : Ne vous en faites pas, depuis longtemps elle a passé la réputation que mes saucisses étaient faites avec de la viande de chat.

 

Mme Nouvelle : Décidément, cela ne fait pas longtemps que nous habitons ici, mais les choses ont l’air vraiment particulières. Les chapeaux de Mme Irma sont magnifiques pourtant.

 

Mme Enlois : Mes chères, voyez-vous ce n’est pas vos ragots qui font notre réputation. C’est la manière dont les affaires sont menées. Et pour cela mon honorable mari de maire est un chef en la matière.

 

Mmes Levure et Boyaux tout bas : Il n’y a que là qu’il est chef celui-là

 

Le Prêtre : Bonjour mesdames. Un peu de causette sur le banc ? J’espère au moins que vous ne prononcez pas des insanités sur vos frères et sœurs. D’ailleurs, je vous rappelle que ce soir à 18h00 nous avons la célébration pénitentielle. N’oubliez pas de venir. Au revoir….

 

(Pendant ce temps, les jeunes arrivent depuis la droite, passent devant les mégères et s’attablent au resto).

 

Greg : Je vous remercie de m’avoir si bien accueilli. Il fait bon ici.

 

Anaïs : Tu es sympa toi aussi, et très beau en plus.

 

Sylvain (fils du boucher) : Hé pas si vite ! Le coco aura encore à faire ses preuves. Il n’a pas passé tous nos tests d’intégration.

 

Mathieu (arrive les rejoindre en courant, essoufflé) : J’ai vu quelque chose d’incroyable dans le bosquet.

 

Anaïs : Ah bon, un ours peut-être (elle rit aux éclats) ?

 

Sylvain : Ou mieux, un crocodile ?

 

Mathieu : Mais arrêtez, bande d’idiots. Un homme. Perdu, qui ne dit rien du tout, mal soigné, un errant, un ermite, un cas quoi !

 

Greg : Et où est-il allé ? Tu n’as pas pu le retenir ?

 

Mathieu : Non, je parlais, de chasse évidemment, et tout à coup… Evaporation. Oui il s’est évaporé, inouï !

 

Fleurette : Tiens mon garçon, tu dois certainement être en train de revivre ton cauchemar de la nuit dernière….

 

(Fleurette apporte à boire à tout le monde). (Les jardiniers viennent nettoyer la place du village et rangent les bancs pour l’hiver).

 

(La neige est tombée. Les étals des chalands se rangent gentiment).

 

BALLET : TRANSITION SAISONS (les affaires sont rangées par les gens du ballet)

 

(La saison a bien avancée et nous nous approchons des Fêtes de Noël).

 

Théo : Avec ce froid, je ne pourrai jamais passer l’hiver dans cette cabane de forêt. Il faudrait que je me rende au village et demander s’il n’y a pas des chambres à louer. Mais après avoir vu ce type, ils me prendront pour un hors-la-loi.

 

(Les jardiniers place le sapin et les décorations. Les devantures sont aussi décorées). (A l’église les répétitions ont lieu avec les anciens de la chorale).

 

Le Prêtre : Bonjour à tous. Nous allons reprendre pour la nuit de Noël le chant que nous interprétons depuis des années, mais qui est si apprécié. D’autant que vous le savez très bien maintenant. Trois Quatre….

CHANT : SISTER ACT (Début tout les anciens chantent faux. Le chœur jeune rigole en les écoutants).

 

Une ancienne : Rigolez seulement petites crapules. Nous avons commencé de chanter bien avant vous… Ecoutez !

 

CHANT : JE SUIS NE

 

(Tout le village se prépare à Fêter Noël. Des cadeaux se posent devant les maisons).

 

Erta : Dis Anaïs, pourquoi tous les gens mettent des cadeaux devant la porte des autres ?

 

Anaïs : Tu sais, c’est une coutume mise en place par Môssieur le Maire. Il veut par ce geste que chacun prenne soin de l’autre et fortifier l’entente entre tous. Quoique pour certains, ça reste la manière de montrer leur haine….

 

Greg : C’est normal que tu ne comprennes pas, chère Erta. Tu n’es que la bonne et tes connaissances sont limitées.

 

Anaïs : Greg, arrête….

 

Greg : Mais c’est vrai, elle n’est que la bonne. Heureusement qu’elle n’est pas mauvaise. Quoique l’une ou l’autre ça passe avec le nom de famille Nouvelle…. Bonne Nouvelle.. Mauvaise Nouvelle…..

 

Anaïs : N’importe quoi.

 

(Chacun devant l’église. Théo arrive aux abords du village. La nuit tombe).

(Le Groupe s’installe sur la place. Mettre vitraux et ambiance église autour).

(La cloche de l’Eglise se met à tinter pour la messe de la Nuit de Noël). (Chaque villageois, famille parés de leurs beaux habits se rendent vers l’Eglise).

 

Le Prêtre : Bonsoir à tous. Saintes et Heureuses Fêtes de Noël. Que l’Enfant Nouveau-né, emmailloté et couché dans une mangeoire, vous protège et vous garde. Nous allons reprendre tous en cœur notre chant tant aimé.

 

CHANT : SISTER ACT

 

(Théo est derrière, à côté d’Irma la chapelière).

Le Prêtre : Allez en paix. Aimez-vous les uns les autres et bonne Année. Le Maire offre son traditionnel thé du bonheur…..

 

(Les gens chuchotent entre-eux à la sortie sur cet individu qu’il ne connaisse pas). (La Chapelière le regarde de travers et s’enfuit chez elle). (Greg l’approche)

 

Greg : Salut, vous… Vous êtes toujours muet ?

 

Théo : Non, je cherche de quoi m’héberger car je désire m’installer dans ce village.

 

Greg : Mon Dieu, Père Béat, la Sainte Nuit vient de faire un miracle. Elle a redonné la parole à un muet….

(Tous encerclent l’inconnu et les questions fusent toutes en même temps).

 

CHANT : QUI EST CET INCONNU ?

 

Théo : voilà. Taisez-vous et laissez-moi un peu vous expliquer. Je ne suis ni voleur, ni menteur. Juste quelqu’un de bien qui a perdu un peu de mémoire et surtout ses racines. J’ai quitté un village et toute mon enfance, il y a fort longtemps. J’ai erré de villes en villes, et la seule envie du moment est de pouvoir reposer mes pieds sur ma terre natale.

 

M. Boyaux : ce n’est pas à un boucher que l’on radote n’importe quoi, imposteur !

 

M. Levure : ni à un boulanger qui sait pétrir les pâtes pour en ressortir le meilleur.

 

M. DuSavoir : quels sont les éléments majeurs qui vous amènent ici ?

 

Pierre-Yves : Laissez le tranquille. C’est la nuit de Noël, non ? Vous avez déjà oublié les paroles du Père Béat ? Allez mon gars. J’ai une chambre à louer dans mon bistro. Tu t’y installeras et on verra plus tard… D’accord Fleurette ?

 

Fleurette : Volontiers, d’autant plus qu’il est pas mal ce mec….

 

(Pierre-Yves lance un regard furieux à sa femme, et chacun rentre dans son logis).

 

 

ACTE II

 

(L’hiver a fait place au printemps. Ici au village, le printemps est déjà très doux, une amorce à l’été). (Les jardiniers replacent les bancs, la fontaine et les fleurs sur la place).

 

M. DuSavoir : Alors les enfants on se dépêche. Nous avons de la matière à travailler. Sans un mot. Cette semaine, nous mettrons l’accent sur les mathématiques et la gymnastique. Deux matières qui permettent de renforcer l’esprit et le corps.

 

Un élève : Et à la gym, ce sera toujours de courir en rond au son du tambourin ?

 

Un autre : Et les maths, le livret… Mais on le sait par cœur, même celui de 99.

 

CHANT : SUR LES BANCS D’ECOLE

 

(Les membres de la FUIC se retrouvent).

 

Le Président : Bon encore bonne année, et surtout la santé….. Nous jouerons cette année à la fête de la mi-été, ici au village. Important concert, présence indispensable. Allons voir si chacun a travaillé son instrument depuis la fin des répétitions. En bouche. (Les musiciens jouent faux)

 

(Résultat pas brillant). Bon, buvons un verre, ça va vous dégourdir un peu les doigts et vous redonner du souffle. (Un, deux, trois, quatre verres….). (Les musiciens un verre dans le nez, titubent sur la place).

 

Le Président : puisque c’est comme ça que vous le prenez, j’arrête les répétitions et on verra de quoi vous êtes capables lors de notre concert. (La FUIC repart)

 

(M. Delordre se promène sur la place).

 

M. Delordre : Ah du calme et cet air si pur du printemps. Les oiseaux chantent, les fleurs se colorent. Et moi je n’ai rien à faire. Vous savez, il se passe pas grand-chose ici. Et un policier, reste un policier. Un fonctionnaire qui se fait la belle vie, surtout dans des coins reculé comme celui-ci.

(Il rentre chez lui et en ressort avec son accordéon). Mettons-nous déjà dans l’ambiance de cette prochaine fête de village.

 

CHANT : LA FETE AU VILLAGE

 

(Théo suit Anaïs de loin. Anaïs se retourne et s’arrête net).

 

Anaïs : Tu pense me suivre encore longtemps ? Tu crois que je ne te sens pas depuis ton arrivée ? Tu n’arrête pas de me tourner autour.

 

Théo interloqué : Mais pas du tout. Juste que je te trouve belle et si gentille.

 

Anaïs : Garde tes commentaires pour une autre. Je n’ai pas confiance en toi.

 

(Greg arrive avec Mathieu et les enfants Boyaux, Nouvelle).

 

Greg : Anaïs, ne t’en va pas. Il faut qu’on parle. Depuis que ce gars est ici, il ne s’est rien passé. Mais je suis d’accord avec toi, il n’a pas à te draguer.

 

Enfants Boyaux : Et d’ailleurs, quel est ton nom ?

 

Théo : Je m’appelle Théo, Théo Lebusquier..

 

Mathieu : Théo, mais c’est un prénom qui me dit quelque chose. On pourrait avoir le même âge. Après tout des Théo, il y en a des milliers de par le monde. Allons jusqu’au bosquet et là nous pourrons parler.

 

(M. Enlois rassemble tout le village sur la place).

 

M. Enlois : Mes chers villageois. Je viens de recevoir une lettre de la Haute Administration m’informant que nous aurons pour notre fête de la mi-été des touristes venant du monde entier. Notre village a été retenu pour ses particularités et surtout pour son charme. Il faudra tout mettre en œuvre pour les recevoir. Et surtout vous montrer solidaires.

 

Mme Irma : je pourrai vendre mes chapeaux qui seront portés très loin. Je recevrai des commandes et deviendrai riche. C’est moi qui ferai la meilleure impression de ce bled.

 

Mme Levure : Vous avez entendus ? Pour une fois qu’elle ouvre la bouche celle-là, au lieu de fourrer ses yeux et ses oreilles où il ne faut pas.

Mme Boyaux : Elle se croit la pièce indispensable à cette fête. Et des sous, elle en a assez qui dorment sous son oreiller. Elle ne sait plus quoi en faire.

Mme Nouvelle : Moi je trouve que ses chapeaux sont bien beaux.

 

M. Enlois : Silence, silence. Si vous commencez comme ça, on n’y arrivera pas. De la dignité, du respect et de la politesse. Tels seront les maîtres-mots de la fête de cette année. Que chacun retourne à son occupation.

 

(Chacun repart chez lui). (Les gens du bosquet reviennent).

 

Mathieu : Alors ça, qui l’aurait cru ? Je n’en reviens pas.

 

Greg : Je dirai même mieux, la cerise sur le gâteau.

 

Anaïs : Il faut que je dorme là-dessus. Je dois digérer.

 

CHANT : LA PROMESSE

 

(La fête de la mi-été se prépare. Les jardiniers mettent en place les guirlandes et les calicots).

 

(Chacun chez soi)

 

M. Enlois : la fête a lieu dans quelques jours. Les préparatifs vont bon train. Même le délégué régional nous fera l’honneur de sa visite.

 

Pierre-Yves : Dis Fleurette, il nous faut trouver une boisson originale pour la fête. Un truc jamais vu. Du style cocktail qui donne envie de boire et qui nous fait gagner des sous…

 

Fleurette : et si nous faisions le cocktail Iceberg. Un truc à base de vin et de glace. C’est original non ?

 

Pierre-Yves : Je t’avertis déjà. Pas que je vois quelqu’un t’approcher et te compter fleurette… Sinon ça ira mal.

 

M. et Mme Boyaux : les gens en ont marre de manger toujours les mêmes charcuteries. Nous pourrions inventer la saucisse aux épices. Un délice sans caprice.

 

M. et Mme Levure : Notre invention à nous doit pouvoir s’exporter dans le monde entier. Quelque chose de nouveau. Et si nous faisions les boules aux amandes. Ce sont nos produits locaux après tout…. T’as raison, à la farine sans attendre.

(Ce matin-là, la chapelière n’a pas sorti son étal).

 

Le Prêtre : C’est tout de même drôle que la bonne Irma ne soit pas encore au turbin.

 

M. DuSavoir qui le rejoint : Ca ne lui ressemble pas. Elle qui ne dort presque jamais. Il nous faut appeler M. le Maire et le policier. Il n’y a qu’eux qui peuvent la raisonner.

 

(Ils appellent le maire et le policier).

 

Le Prêtre et M. DuSavoir : nous trouvons particulier qu’Irma n’est pas encore à l’œuvre ce matin. Serait-elle malade ou souffrante ?

 

Mmes Levure et Boyaux : De toute façon celle-là elle fait toujours des choses pour se mettre en évidence, une vraie sorcière.

 

M. Enlois : Bon, mon cher M. Delordre, prenons les commandes de l’opération.

 

(Ils se rendent chez Mme Irma et en ressortent quelque temps après. Pendant ce temps le village s’est rassemblé).

 

M. Delordre mine dépitée : Un malheur a frappé Mme Irma. Nous l’avons retrouvé sans vie. (Tout le monde : OH !). Sa disparition est mystérieuse et la suspicion d’un meurtre n’est pas à écarter. (Tout le monde : OH !). Je contacte de suite l’inspecteur Loupe en poche pour éclaircir les raisons de cette mort. Rentrez tous chez vous…. La fête est compromise.

 

M. Enlois : Et quelque chose de plus louche encore. Ce fameux inconnu qui loge au bistro a disparu depuis hier soir !

 

BALLET :

 

(Tout le monde rentre chez lui). (Les élèves restent à l’école).

 

M. DuSavoir : Les enfants. Il se passe une mauvaise histoire dans notre village. Ne posez aucune question. Ne faites aucune remarques. Nous continuons la leçon.

(M. Loupe en poche arrive). (Il se rend chez Irma et après un long moment en ressort). (Il livre son rapport à M. Enlois et à M. Delordre).

 

M. Loupe en poche : Je viens d’effectuer la prise de diverses empreintes. J’ai fait le tour de l’appartement et de son magasin. Aucune effraction n’est à relever. Donc, pas d’intrusion d’inconnu. Ou alors, quelqu’un qui avait ses clés et qui était de connivence avec elle. Avec mes quelques notions de médecin légiste, il s’avère que nous ne pouvons pas conclure à un meurtre.

 

MM Enlois et Delordre : Tant mieux. Ca aurait été une drôle de baffe pour le village et un sacré poids à porter.

 

M. Loupe en poche : Mme Irma s’est éteinte de mort naturelle. Suite à un énorme choc son cœur âgé s’est arrêté brusquement.

 

M. Enlois : Mais nous ne savions rien d’elle. Elle a toujours habité ici, mais si discrète.

 

M. Delordre : Elle n’a jamais fait de mal à une mouche. Mais si mystérieuse.

 

M. Loupe en poche : Mon statut de haut fonctionnaire me permet de vous apporter plus d’informations sur cette dame. Nous avons retrouvé un papier griffonné dans sa table de nuit qui dit ceci : « Moi Irma Fild’argent. Je suis né dans la montagne et très tôt j’ai perdu mes parents. C’est un berger qui m’a élevé avec son propre fils. A l’âge de raison, son fils et moi avons conçu un enfant, un garçon. Mais je me suis retrouvé seule avec lui. Je l’ai pris dans ma chapellerie, mais bien vite j’ai dû l’envoyer en internat à la ville. Il m’a manqué toute ma vie, Mais je suis heureuse de l’avoir retrouvé. Prenez soin de lui. Tout ce qui m’appartient est à lui à présent. Juste encore une chose. Mon fils s’appelle Théo ». Et voilà l’histoire de la personne si solitaire et repoussée.

 

(L’inspecteur Loupe en poche quitte les hommes de l’ordre et le village). (MM Enlois et Delordre rentre ébahi chez eux).

 

(Un enfant joue seul à la marelle sur la place, le soir).

 

CHANT : LA MARELLE (l’enfant finit seul)

 

L’enfant : Saute sur un pied, vas vers le ciel (arrivé sur cette case il s’arrête et regarde la nuit étoilée). Vers le ciel, mais qu’est-ce qu’il y a là-haut. Des étoiles, la lune, des astres et tant d’autres choses.

(Théo arrive vers lui).

 

Théo : Et tant d’âmes de gens que nous avons connus et aimés. Comme celle d’Irma, la chapelière. Tu vois gamin, j’avais une mémoire défaillante, avec tout ce qui m’est arrivé dans ma vie et maintenant que l’inspecteur Loupe en poche m’a tout raconté, mes doutes sont confirmés et je retrouve mes racines. C’est ici que je suis né, ici que j’ai connu tant de visages et d’amis. Ici que j’ai dû laisser Mat, mon meilleur ami et Anaïs celle que j’ai toujours aimé.

 

L’enfant : Mat était ton ami, peut-être même plus. Comme le frère que tu n’as jamais eu. En fait entre les deux vous ne faites qu’un : Mathéo.

 

Théo : Tu as tout compris. Allez va te coucher. Demain c’est la fête de la mi-été et nous allons nous amuser, rattraper le temps perdu.

 

CHANT : JE VIENDRAI TE CHERCHER

 

(Théo seul dans le halo de la lune).

 

Théo : Alors voilà. Il me semblait qu’à l’approche de ce village dans la nuit, sous la pluie quelque chose m’attirait plus qu’ailleurs. Je ressentais en moi tant d’émotion, de palpitations. En fait, c’était que mon esprit avant mon corps avait compris qu’il rentrait à la maison. (En regardant le ciel). Merci, oh merci à vous là-haut…. Je suis en vie, je suis revenu ici et je vais profiter de chaque instant présent comme d’un cadeau béni.

 

(Le lendemain matin, tout le monde s’affaire à préparer la fête. Les touristes commencent à arriver. Le délégué régional se présente à M. le maire).

 

M. et Mme Levure : Allez m’sieurs dames, venez à notre étal. Nous avons plein de saveurs à vous faire goûter.

 

M. et Mme Boyaux : Elles sont bonnes nos saucisses, ils sont beaux nos jambons… Un régal pour vos estomacs.

 

Fleurette : Hello, c’est par ici que vous pourrez vous désaltérer, déguster la spécialité locale. Attablez-vous et faites la fête. Hello beau jeune homme….

Pierre-Yves : Fleurette, tu te rappelles ce que je t’ai dit…. Vas en cuisine, tout est en train de brûler………

 

Théo devant la chapellerie : Emportez avec vous les plus beaux chapeaux du pays. Ceux effectués avec classe et des produits de première qualité. De l’artisanat et du vrai.

 

(La FUIC revient et joue sa marche, sans fausse note). MORCEAU DE FANFARE

 

Le Président : Je n’en reviens pas mes poltrons de fanfarons. Quand vous le voulez tout sonne bien ? A l’apéro !

 

CHANT : C’EST BIENTÔT LA FIN !

 

M. Enlois : Bienvenue chez nous. Que la fête soit belle, que vous vous amusiez. Et surtout que vous ne repartiez pas chez vous sans une partie de notre hospitalité… Avec nos produits du terroir bien sûr.

 

(Anaïs va chercher Théo). (L’accordéon sort ses premiers accords et ils se mettent à danser seuls au milieu des villageois et des touristes). (Puis la musique s’arrête).

 

Théo : Silence, silence. Je voudrais dire quelques mots. Merci de m’avoir accueilli, moi, un enfant du village aussi. Cela fait des années que je suis parti, que j’ai vécu loin de vous. Mais en quelques temps, j’ai pu réunir tous mes souvenirs, tout ce que nous avons partagé. Toutes nos joies, toutes nos péripéties. Tout cela fait de moi un homme nouveau à présent. Et en votre présence, je demande officiellement la main d’Anaïs, le cœur que je n’ai jamais cessé d’aimer.

 

Tout le monde : Bravo, félicitations. Vive la place des Grands Cœurs. Vive nous et notre village. Vive la vie !!!!!

 

Théo : Je lève un toast pour vous tous. A vous tous. Avec nous tous. Que ce soir soit le plus beau des anniversaires de retrouvailles et chantons :

 

CHANT : A LA VIE !!!

 

F I N

Les noms et personnages choisis sont de la pure fiction. Aucun lien avec quiconque. Ce texte est la propriété du Groupe Harlem. Toutes personnes qui désirent l’utiliser à des fins personnelles ou de société sont obligées de demander la permission à son auteur